Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Réunion du 15 janvier 2014 à 14h30
Ville et cohésion urbaine — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre débat constructif a – j’ai la faiblesse de le penser – fait la démonstration que les sénateurs savent de quoi ils parlent lorsqu’ils abordent les questions de politique de la ville. C’est très positif pour notre Haute Assemblée.

Je remercie M. le ministre de sa disponibilité. Je salue également MM. les rapporteurs, en particulier Claude Dilain, qui s’est montré sérieux, patient, souvent hardi, toujours à l’écoute.

Monsieur le ministre, vous avez opté, et c’est un choix novateur, pour une ambition et une méthode : réhabiliter la politique de la ville à l’aube du XXIe siècle en ayant la prudence de ne pas jeter tout ce qui s’est fait pendant trente ans. Votre démarche a permis, via une concertation large et sérieuse, de distinguer le bon grain de l’ivraie, pour préserver les éléments constructifs et bénéfiques que ces trente années de politique de la ville ont apportés.

Vous avez choisi le pragmatisme et la cohérence. Comme cela vient d’être évoqué, votre décision de placer la politique de la ville sous l’égide de l’intercommunalité permettra mécaniquement d’y associer des communes ou des quartiers qui ne sont pas forcément concernés a priori, mais qui, parce qu’ils appartiendront à un même territoire se sentiront – c’est du moins le vœu que je forme – parties prenantes. La politique de la ville est trop longtemps restée cantonnée à certains quartiers, qui étaient en quelque sorte zoomés, tandis que ses acteurs ne cherchaient pas à lutter contre l’égoïsme d’autres secteurs des mêmes communes ou intercommunalités.

Vous avez affiché l’ambition, et c’est pour nous un élément très fort, d’œuvrer pour une véritable implication Citoyenne, avec un « C » majuscule. Je pense notamment à ces fameux conseils citoyens, dont la vocation essentielle sera de dépasser le seuil des initiés que nous connaissons depuis trente ans en vue de faire adhérer non pas le plus grand nombre, mais, en tout cas, ceux qui ont jusqu’à présent été les « sans-voix », assistant passivement aux évolutions.

Il s’agit de permettre aux citoyens non seulement de coproduire l’environnement immédiat en matière de politique de la ville, mais, au-delà, de s’impliquer de manière plus importante et plus généraliste dans le développement de leur cité.

Au-delà des aspects novateurs, le maître mot de ce projet de loi, c’est la solidarité : solidarité entre les quartiers, solidarité au sein de l’intercommunalité, solidarité entre les communes, mais également solidarité entre les citoyens, comme je l’ai souligné tout à l'heure. C'est pourquoi nous nous reconnaissons toutes et tous dans ce texte.

En insistant sur la solidarité, nous rejoignons le souhait exprimé par le Président de la République. C'est la raison pour laquelle j’ai affirmé lors de mon intervention à la tribune que nous étions résolument de votre côté, monsieur le ministre. Notre résolution sort renforcée de nos débats. C’est donc avec enthousiasme que nous voterons ce projet de loi et que nous ferons en sorte d’être des acteurs de la politique que vous appelez de vos vœux. §

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