La proposition de loi pose légitimement la question fondamentale de la gouvernance et de la démocratie sanitaire. Sans doute faudrait-il parler aussi de territorialisation, de parcours de soins, de complémentarité, voire de fusions bien négociées, d'adaptation de l'offre de soin, qui doit prendre en compte certaines particularités : dans nombre de communes de ma région, 30 % des gens ne sont pas motorisés. Où discute-t-on de cela ? L'ARS, avec une logique d'en-haut et ses impératifs comptables, impose tout. Nous lançons un cri d'alarme en direction de la ministre : depuis le changement de Gouvernement il y a deux ans et demi, rien ne change. La ministre a raison de vouloir construire des politiques territoriales de santé. Il faut s'y mettre ; pourquoi attendre une grande loi de santé publique ? Créons des endroits ouverts à la discussion, en commençant par des liens entre hospitalisation et offre de premier recours : on fera des économies intelligentes, mais pas des coupes sombres.