Merci de votre visite. J'ai cru que vous alliez dire que le secrétaire américain, lorsqu'il venait en Europe, ne parlait pas avec le ministre des finances français. Mais vous ne l'avez pas dit. Hélas, vous avez raison. Vous avez eu sur la troïka des mots très mesurés, alors que la Grèce a beaucoup souffert. L'existence même de la troïka soulève de plus en plus d'interrogations : ses recommandations en matière de politiques sociales sont en réalité des ordres. Ne faudrait-il pas concevoir un mécanisme plus efficace et plus centralisé ?
Votre présidence sera raccourcie par les élections. Parmi les éléments, fort complexes, du mécanisme de l'union bancaire, figure la négociation d'un traité intergouvernemental sur le fonds de résolution : qui doit payer, en dernier ressort, lorsqu'une banque s'effondre ? Ce calendrier prévoyant une ratification de l'union bancaire en juillet vous semble-t-il réaliste ?
Votre pays, comme l'Italie, est en première ligne sur le problème de l'immigration. Dans ce domaine, il n'y a guère d'amélioration, malgré les propositions formulées par la Commission. Avez-vous l'espoir de débloquer la situation ?