La Turquie veut entrer dans l'UE, tout en occupant militairement 40 % de la superficie d'un de ses États membres, ce qui est inacceptable. Bien sûr, vous allez présider l'ensemble de l'Union, mais cela n'interdit pas d'avoir des priorités liées à la situation géographique : ce n'est pas un hasard si la Lituanie accordait beaucoup d'importance au partenariat oriental.
Vu des rives de la Méditerranée, on a le sentiment qu'une partie de l'Europe serait parée de toutes les vertus, travailleuse, respectueuse du droit, créatrice de richesses, sérieuse et qu'une autre partie, où l'on chanterait, où l'on danserait, serait dépensière, insincère... Mais que les pays où l'on ne danse ni ne chante sont tristes !
La politique de voisinage concerne pour un tiers l'Est de l'Europe et pour deux tiers les pays de la Méditerranée. Je représente le Sénat à l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée. Quelles sont, à cet égard, les intentions de votre présidence ? La COSAC va se réunir prochainement à Athènes. Pour la première fois, nous nous rencontrerons, la veille, à Chypre, entre représentants des commissions des affaires européennes des pays qui bordent la Méditerranée.
En cette année méditerranéenne, puisque la présidence italienne succèdera à la vôtre, quelle est votre position sur cet enjeu essentiel qu'est la politique méditerranéenne de l'Union ?