Intervention de Josette Durrieu

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 22 janvier 2014 : 1ère réunion
Echange de vues sur les conclusions du rapport d'information « s'engager pour le développement du maghreb : un défi et une obligation »

Photo de Josette DurrieuJosette Durrieu, co-présidente du groupe de travail :

S'agissant de l'Algérie, on doit noter qu'il s'agit d'un pays riche mais qui investit peu. Il dispose de 191 milliards d'euros placés, mais manquera de pétrole en 2023. Il achète la paix sociale en subventionnant des produits de base.

L'Algérie est un acteur régional sollicité et écouté. Le Premier ministre algérien s'est rendu en Libye ; les responsables des partis politiques tunisiens, au cours des turbulences qu'ils ont rencontrées récemment, se sont tous rendus à Alger. Néanmoins, le problème du Sahara occidental complique ses relations avec le Maroc.

On sait que les prochaines élections auront lieu le 17 avril 2014. Le président en exercice, M. Abdelaziz Bouteflika, devra déclarer avant fin février s'il est candidat ou non. Par ailleurs, l'opposition s'organise, notamment ce qu'on appelle le groupe des 20.

En ce qui concerne la relation France-Algérie, la reprise du dialogue depuis la visite d'Etat de juin 2012 suivie de la visite du premier ministre français en décembre 2013 est effective. Elle augure d'une reprise des relations économiques (Jean-Marc Ayrault était accompagné de 80 chefs d'entreprises), dans un contexte d'effritement des relations entre nos deux pays. En effet, la France a perdu sa place de premier fournisseur et n'est que le 4e client seulement de l'Algérie.

Au début de cette mission, nous avons voulu nous intéresser à la question de l'islam. Mais il est nécessaire de constater que les printemps arabes ne se sont pas lancés par rapport à la religion, mais sur des problèmes politiques, économiques, de Droits de l'Homme. L'islam politique est un échec patent partout où il est arrivé au pouvoir, car il n'avait pas de programme politique, économique et social. L'échec des Frères musulmans en Égypte a probablement entrainé, dans une certaine mesure, le retrait d'Ennahda en Tunisie.

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