L'UNSA a fait état d'une féminisation de l'enseignement. Nous ne le constatons pas parmi vous !
Vous estimez tous que cette réforme est fondée, et vous ne tombez pas dans le piège : vous êtes conscients qu'il s'agit seulement d'une étape dans la refondation de l'école. Le système médiatique, lui, s'est focalisé sur les difficultés... Vous adhérez aux objectifs mais appelez en fait à une révolution culturelle dans l'éducation nationale.
C'est une révolution culturelle pour les inspecteurs également ! Les traditions sont bousculées. Les enseignants, comme les mairies - certaines très démunies - ont besoin d'être accompagnés pour construire les projets éducatifs territoriaux. Or le concours des inspecteurs de l'éducation nationale varie selon les territoires. Je m'adresse à leurs représentants ici : quelles sont vos réflexions sur l'avenir de votre métier ? Comment pouvez-vous passer d'une culture du contrôle et de l'ordre à une culture de la souplesse et de l'accompagnement ? Quel modèle nouveau proposez-vous pour les fonctions de directeur d'école ? Posez-vous la question du statut ?
Est-il possible, comme dans certains pays, de moduler les heures d'enseignement entre les différents niveaux ? Vous déplorez de n'être pas assez associés à la réforme : est-ce au niveau du ministère que se situe le problème ?
Il y a aussi un défaut de communication en direction des parents. C'est une mission qui incombe au directeur d'école. Comment concevoir une bonne communication pour susciter l'adhésion ?