Comment pensez-vous que l'on puisse réduire la fracture culturelle et générationnelle entre ceux qui ont conscience des enjeux que vous venez d'évoquer et ceux qui ne comprennent même pas le sujet ? Il y a d'un côté une demande des jeunes qui maîtrisent les nouvelles technologiques et qui veulent discuter du changement de société qui se profile, - je suis sollicitée tous les jours par des associations et des classes pour intervenir-, et de l'autre, en raison peut-être de l'âge ou de la formation, toute une partie de la population qui ne voit pas l'importance du débat alors que nous sommes à un carrefour sociétal aussi fondamental que celui du choix du nucléaire effectué par la France. Comment faire en sorte que ces deux catégories de populations se rencontrent sur ce sujet majeur ?
Le public s'interroge également sur les risques inhérents à ces nouvelles technologies, préoccupations relayées par exemple hier soir à l'issue d'une conférence au Mans sur la restitution des biens spoliés à propos des risques que fait peser l'accessibilité croissante des données publiques lorsque la démocratie est en menacée.