Mes collègues m'ont confié la responsabilité de présider le groupe d'amitié France-Palestine. Le Président de la République m'a demandé de l'accompagner lors de son voyage officiel de novembre 2013 dans la région. Or, en ce qui concerne le boycott, je n'ai pas entendu ce que vous dites. J'ai entendu les Palestiniens dire qu'on ne peut pas boycotter les produits israéliens, mais, en même temps, qu'il n'est pas acceptable de voir des marchandises produites dans les colonies circuler librement.
En Europe, nous avons connu des drames lourds. Ma commune, à dix kilomètres à l'Est de Paris, a été complètement incendiée pendant la guerre de 1870, puis lourdement touchée en 1914, et de manière encore pire en 1940. Or, il arrive que j'entende des jeunes qui parlent mal de nos amis Allemands. Mais je considère qu'il y a eu, malgré les propos, la volonté politique de surmonter cette rancune, pour faire des pas vers la paix. J'aimerais que les négociations sous l'égide américaine permettent de faire des pas extrêmement puissants.
J'ai donc trois questions : quel lien faites-vous entre les négociations et le traitement du dossier du nucléaire iranien ? La situation en Syrie a-t-elle une influence sur les négociations ? Et ne considérez-vous pas que la partition des Palestiniens pourrait avantager les extrémistes des deux côtés ?