Si l'objectif de ce projet de loi est de contribuer au développement productif de la France, il aurait fallu parler d'agriculture raisonnée, au lieu de performance écologique. C'est un des rares leviers profitables de notre économie. Parler ex abrupto de double performance, c'est risquer de ne pas être compris par nos producteurs. Des amendements sont possibles. Certaines priorités accordées dans les deux premiers articles à des projets environnementaux pourraient être amoindris. La priorité, c'est de produire : bien, raisonnablement, en faisant attention aux antibiotiques et aux phytosanitaires... Il ne faudrait pas accorder une priorité à des productions sans débouchés, qui ne généreront pas des exportations.
La région Languedoc-Roussillon compte plusieurs milliers de chercheurs, qui se consacrent à des sujets fantastiques, tels que l'agriculture tropicale au Zambèze, en Éthiopie et en Patagonie septentrionale. Mais en Lozère, département le plus agricole de France, avec 14 % d'agriculteurs dans la population active, où nous ne ressentons pas spécialement le réchauffement climatique cet hiver, il n'y a pas un chercheur, pas une école d'ingénieurs ! Il faut maintenir la recherche à un haut niveau. Concernant le canidé qu'a évoqué Didier Guillaume, le ministre doit être sensible à l'impossibilité de fait de le conserver. Nos campagnes ont besoin de paix, d'amour !
C'est une loi courageuse, mais soyons prudents : restons compréhensibles pour les professionnels !