Il y a un peu plus d'un an, nous avions salué votre ambition d'amener la France vers l'agro-écologie. Nous demanderons par voie d'amendement que la double performance soit bel et bien élargie - comme vous l'avez fait à l'oral - à la performance sociale. Ce projet de loi est ambitieux mais peut aller plus loin. Le groupe écologiste le votera, en posant des amendements qui l'enrichiront. Quel type d'agriculture, d'alimentation souhaitons-nous ? Combien d'agriculteurs souhaitons-nous maintenir sur le territoire ? Nous voulons des fermes modernes et nombreuses sur le territoire, créatrices d'emploi, offrant des produits à haute valeur ajoutée, destinés à nourrir les consommateurs de leur bassin de vie. Les avancées obtenues à l'Assemblée nationale - prise en compte du contrat alimentaire territorial - rejoignent celles d'autres lois, telles que la loi consommation avec le « fait maison », et l'intégration des questions agricoles dans le diagnostic des schémas de cohérence territoriale (SCoT). Nous attendons des politiques agricoles, alimentaires et territoriales intégrées. L'esprit des GIEE nous convient, comme votre volonté de réduire l'usage d'engrais chimiques azotés et d'antibiotiques. Le pouvoir de l'ANSES sur les AMM nous pose problème ; nous demandons trois niveaux de responsabilité : ministères de l'agriculture, de l'environnement et de la santé. Face aux externalités négatives de l'utilisation de produits phytosanitaires, sur l'eau ou la santé, il faut soutenir les diverses formes d'agriculture sans impact sur l'environnement. Nous connaissons enfin votre détermination, à propos des accords bilatéraux avec les États-Unis : nous comptons sur vous pour préserver le futur modèle français que nous appelons de nos voeux.