Le projet de décret autorisant l'élimination des sous-produits viticoles par épandage, compostage et méthanisation envisage de supprimer l'obligation faite depuis 1953 aux établissements viticoles de livrer leurs résidus aux distilleries. C'est un coup porté à un réseau national performant de 50 distilleries pour 87 000 exploitations viticoles, privé de sa matière première. Ce pourrait être lourd de conséquences environnementales pour les sous-sols. En produisant de l'alcool pur pour les biocarburants, l'alcool alimentaire ou la cosmétique, ce réseau traite 850 000 tonnes de marc de raisin et 1,4 million d'hectolitres de lie de vin pour un chiffre d'affaire annuel de 100 millions d'euros. Pouvez-vous reconsidérer cette affaire au regard des risques liés à l'épandage et de la dégradation de l'image des producteurs auprès du public ?