L'usage de propane non inflammable doit être clairement distingué de la fracturation hydraulique, qui utilise de l'eau sous pression. Lorsque nous recommandons d'étudier la fracturation au propane, nous proposons bien l'étude d'une technique alternative.
Le prix du gaz ne baisserait sans doute pas en France, si le gaz de schiste était exploité. Mais cette exploitation créerait une activité industrielle et nous procurerait un gaz non importé. Aux États-Unis, le gaz de schiste coûte un tiers de ce que coûte le gaz en Europe, ce qui suscite un risque de délocalisations industrielles.
Total, qui est une multinationale, ira là où des opportunités se présenteront pour elle, c'est-à-dire aujourd'hui au Royaume-Uni et, peut-être, demain, en Allemagne. Les Allemands font, en effet, le contraire de ce qu'ils préconisent à l'échelle européenne, s'agissant par exemple de l'usage du charbon et du lignite.
Concernant les suites de notre rapport, je rappelle qu'il a été approuvé par l'Office parlementaire par dix-neuf voix contre deux. Cela donne la mesure de l'opposition qu'il y a, au Parlement, à ce que nous avons affirmé. Je souhaite que les commissions s'en saisissent, ainsi que les assemblées et les ministres. M. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a évoqué récemment l'existence d'un rapport secret, mais le nôtre est publié depuis deux mois. Le ministre rebondit sur nos idées, s'agissant de la recherche, et, éventuellement, de l'exploitation. Le débat est ouvert. La circulaire du 21 septembre 2012 peut être retirée aussi rapidement qu'elle a été édictée. Nous sommes au pays de Descartes et céder, ainsi, à une forme d'obscurantisme est inquiétant.