Intervention de Edmond Hervé

Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation — Réunion du 21 janvier 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Louis Bianco président de l'observatoire de la laïcité dans le cadre de la préparation du rapport « les collectivités territoriales et le financement des lieux de culte » de M. Hervé Maurey

Photo de Edmond HervéEdmond Hervé :

La loi de 1905 n'est pas la seule référence juridique dans les rapports entre l'État et les religions, et de nombreux textes relatifs à la liberté de culte sont postérieurs à cette loi. Ainsi, la construction à Paris de la Grande Mosquée dans les années 1930 s'est effectuée en marge des principes posés en 1905.

Durant mon mandat de maire de Rennes, de 1977 à 2008, j'ai agi comme un animateur de la laïcité, qui est une démarche de liberté et non une posture antireligieuse. Du fait de l'important déséquilibre existant en Bretagne entre la condition de l'église catholique et celle des autres cultes, il m'a semblé opportun de soutenir ces derniers. La municipalité de Rennes a ainsi construit successivement deux centres culturels islamiques, dont l'architecture était dépourvue de minaret, en passant un contrat avec des associations gestionnaires. La première construction, en 1980, a suscité de vives manifestations d'hostilité de la part de l'appareil central du parti communiste, avec la venue de Georges Marchais, alors que les élus locaux communistes y étaient favorables. L'UDR y était aussi très opposée. La construction du deuxième local islamique s'est effectuée dans un climat apaisé, tout comme celle d'un local israélite et d'un local protestant.

J'estime que les élus doivent faciliter l'exercice de la liberté religieuse. La construction d'un islam de France, bénéfique à notre pays, requiert leur implication.

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