Ma question s'adresse à M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
Monsieur le ministre, chacun ici a en tête les images « choc » des inondations, des vagues submersives, des rafales de vent et de pluie sur toute la façade atlantique. « Du jamais vu de mémoire d’îlien », a dit le maire de l’île de Sein ! Près d’Ouessant, une bouée a pu mesurer des vagues allant jusqu’à quatorze mètres de hauteur. Partout, le littoral atlantique est attaqué. Le cordon dunaire recule de plusieurs mètres, des maisons menacent de s’effondrer en Aquitaine ; un cargo se brise dans les Pyrénées-Atlantiques, et ce n’est pas fini !
Les intempéries n’en finissent pas de se succéder, ce qui est un fait nouveau. Dans le Finistère, sur les quarante-neuf derniers jours, trente ont été classés en vigilance rouge ou orange ! « La nature se rappelle à nous, il faut la respecter », disent les plus philosophes, mais que d’inquiétudes et de lassitude !
Je tiens ici à saluer la mobilisation de tous les services de l’État, des collectivités, d’ERDF, de Météo France.
Vous le savez, chers collègues, la mission de prévention des risques est une compétence importante de l’État, qui est notamment attachée au libre mouvement du trait de côte. Les outils mis à sa disposition sont nombreux : plans de prévention des risques naturels, littoraux, de submersion marine, mise en place de cellules de crise, financements permettant aux collectivités de mieux lutter contre ces risques, sans oublier les travaux des SAGE et des syndicats mixtes auxquels les départements sont très attachés.
Cependant, un décalage demeure entre les dispositifs mis en œuvre et le ressenti des populations. De plus, ces perturbations climatiques répétées soulèvent beaucoup d’autres interrogations. Une préoccupation se fait jour devant l’amplitude des dégâts : le littoral sera-t-il à même d’accueillir des touristes – s’ils viennent cette année – en toute sécurité ? N’oublions pas que c’est une activité économique essentielle pour nos territoires !
Monsieur le ministre, ma question est simple, la réponse plus complexe sans doute : comment améliorer la prévention de tels risques et mieux accompagner les élus et les populations ?