L’analyse de ces chiffres fait apparaître un premier bilan provisoire encourageant des politiques que vous avez initiées.
Je pense aux quatre-vingts zones de sécurité prioritaires, ou ZSP, qui concentrent les moyens d’action dans les quartiers où l’insécurité est la plus grande et où ils sont par conséquent les plus nécessaires.
Je pense au plan anti-cambriolages, lancé récemment et que vous nous aviez présenté lors d’un déplacement à Conflans-Sainte-Honorine.
Je pense encore à la réforme du renseignement, qui modernise nos modalités de réponse aux menaces les plus radicales auxquelles est confronté notre pays.
Parmi ces résultats positifs, je note, par exemple, la stabilisation des violences contre les personnes, en particulier s’agissant des homicides, à un niveau historiquement faible, avec 682 faits commis, même si ce chiffre est bien sûr toujours trop élevé.
Je note aussi que le travail obstiné des forces de l’ordre porte ses fruits : pour ce qui concerne le démantèlement des trafics de stupéfiants, plus de 900 trafiquants supplémentaires ont été mis en cause ; les violences urbaines, grâce aux ZSP, enregistrent un recul spectaculaire de plus de 29 %.
Le dispositif des ZSP démontre parfaitement que lorsqu’on fait le choix de faire confiance aux forces de l’ordre et de leur donner des moyens, plutôt que de réduire drastiquement leurs effectifs comme l’avait fait le gouvernement précédent, celles-ci obtiennent des résultats probants.
Bien entendu, si ces chiffres sont encourageants, ils témoignent davantage d’un renversement de tendance progressif que d’un coup d’arrêt des problèmes de sécurité qui sont à la hausse dans notre pays depuis des années.
La lutte contre les bandes organisées dans le cadre de votre plan anti-cambriolages a déjà permis, en fin d’année dernière, le démantèlement d’une organisation criminelle géorgienne à l’origine de 2 000 cambriolages. Toutefois, le redressement de la situation de la France, en matière de cambriolages et de sécurité comme dans d’autres domaines, ne pourra évidemment se faire qu’en appliquant ce sérieux et cette rigueur dans la durée.
Dès lors, monsieur le ministre, et à l’aune des évolutions constatées en 2013, quelles sont les orientations prioritaires que vous souhaitez mettre en œuvre dans les mois qui viennent, afin de poursuivre ce travail essentiel pour le bien-être de nos concitoyens de lutte contre la criminalité, de lutte contre la délinquance et de lutte contre l’insécurité ?