Le ministère dont nous parlons est celui de l’emploi et du travail et non celui de l’emploi contre le travail !
Les représentants des employeurs demandent des capacités d’adaptation pour faire face à la crise. Les salariés réclament aussi des capacités d’adaptation pour que l’emploi ne soit plus la variable d’ajustement de chaque choc. La réponse, c’est la sécurisation de l’emploi et les compromis qu’elle permet. C’est également l’enjeu majeur du projet de loi relatif à la formation professionnelle, dont vous aurez à débattre prochainement, mesdames, messieurs les sénateurs.
Le droit social peut venir au secours de l’emploi, non pas en s’effaçant ou en renonçant, mais, au contraire, en fixant un cadre avec ses contreparties négociées, ses conditions de validité, le rôle des partenaires sociaux, mais aussi celui de l’État, qui est le garant de l’intérêt général.
J’indique que le patronat ne demande pas la suppression du CDI ou la flexibilisation à outrance de notre marché du travail. C’est même l’inverse dans certains cas ! Dans le domaine de l’apprentissage, par exemple, on nous demande de fidéliser les apprentis, quand il s’agit de bonnes recrues. Demain, ces apprentis pourront signer leurs contrats d’apprentissage en CDI.