Tout cela laisse à penser que, en matière de choix d’infrastructures, il y a bien une vision pertinente, attentive à la demande de l’ensemble des usagers, et une vision qui l’est moins, reposant sur l’idée que les usagers doivent s’adapter à l’offre de mobilité.
J’en viens à la seconde condition pour assurer l’avenir des infrastructures de transports, à savoir pouvoir compter sur un financement suffisant et pérenne.
Cet aspect est essentiel. En effet, tout le monde connaît le niveau de la dette de RFF, je n’y reviens pas. En outre, la grave crise économique et financière actuelle entraîne des incertitudes sur le financement à long terme des investissements publics, qui requiert pourtant des ressources stables. Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de ne pas faire peser sur le contribuable une charge fiscale trop importante.
C’est d’ailleurs l’esprit qui avait présidé à la création de l’AFITF en 2004. En effet, pour financer les infrastructures de transports, l’AFITF devait bénéficier des dividendes autoroutiers perçus par l’État, actionnaire des sociétés concessionnaires d’autoroutes. La ressource devait être importante et progressive.
Or, en 2005, le gouvernement Villepin a commis une erreur politique, et même une faute politique…