Intervention de Jacques Mézard

Réunion du 6 février 2014 à 15h00
Débat sur l'avenir des infrastructures de transport

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

En tout cas, il n’y a pas 6 000 passages de camions par jour !

Ce constat ne relève certes pas de la nouveauté, mais il est une réalité pour nos concitoyens. Nous le savons, les infrastructures ferroviaires secondaires et les réseaux routiers de proximité ont longtemps été délaissés par les différentes politiques publiques et autres programmes d’investissement.

En outre, en ce qui concerne les transports ferroviaires, de nombreux rapports ont fait état de leur vétusté et d’un sous-investissement avéré pour leur maintenance. Je vous renvoie aux travaux du professeur Robert Rivier, actualisés en 2012, ou au rapport de la Cour des comptes sur l’entretien du réseau ferroviaire national publié en juillet 2012. Le diagnostic est connu ; il n’est pas sévère, il est réaliste.

La politique menée ces trente dernières années n’a pas été glorieuse. Elle n’a pas permis de répondre aux besoins des zones exclues des grands projets ferroviaires, et des territoires ont tout simplement été mis de côté.

Alors que les collectivités territoriales intervenaient pour rénover les réseaux sans percevoir de compensations à la hauteur des enjeux, l’État n’a cessé de se désengager de ceux qu’il jugeait peu rentables, en s’abstenant de prendre le moindre engagement pour l’avenir.

Or il y a urgence depuis plus de dix ans, et je constate qu’aucune réponse efficace n’a été apportée par les gouvernements successifs pour rattraper ces retards. C’est d'ailleurs une caractéristique de la Ve République !

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