Intervention de Vincent Capo-Canellas

Réunion du 6 février 2014 à 15h00
Débat sur l'avenir des infrastructures de transport

Photo de Vincent Capo-CanellasVincent Capo-Canellas :

L’un de mes administrés du Bourget me disait hier que les mauvais moments, ceux de blocage, sont tellement récurrents qu’ils font oublier les bons. Il est vrai que les coupures totales et autres catastrophes tendent à occulter l’amélioration « au fil de l’eau » que l’on a pu constater.

Il faudrait chiffrer le coût du stress et l’impact des effets psychosociaux pour les utilisateurs du réseau, qu’ils soient Franciliens ou voyageurs de passage. Je pense à l’étudiant qui ne peut se rendre à son oral de fin d’études ou au concours qu’il a préparé. Je pense au salarié que la peur d’arriver en retard décontenance au point de lui faire rater son entretien d’embauche. Je pense aussi à ceux qui réservent des chambres d’hôtel à 300 euros la nuit – il y a, parmi eux, des étudiants – parce qu’ils craignent que, le lendemain, les réseaux de transports ne leur permettent pas d’arriver à l’heure. Autant dire que le coût psychosocial des dysfonctionnements du réseau francilien est considérable et qu’il devrait être mis en regard de celui de l’investissement.

J’évoquerai le RER B, mais je pourrai également dire beaucoup du RER A. Une coupure totale du réseau est intervenue sur la ligne B nord le 15 janvier dernier, de huit heures et demie à dix-sept heures. Des passagers qui se rendaient à Roissy se sont retrouvés bloqués durant une heure et quart à l’intérieur du RER. Et – tenez-vous bien, mes chers collègues – ce sont les salariés d’Aéroports de Paris et les policiers présents sur place qui ont fini par délivrer les voyageurs, lesquels ont dû traverser les voies avec leurs bagages… Pensez aux dames en talons !

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