Les grandes plateformes portuaires françaises de niveau européen et l’organisation logistique au plan national participent de la compétitivité et de l’attractivité de notre pays.
Monsieur le ministre, nombre de bonnes fées se sont pourtant penchées sur nos infrastructures. Rappelons-nous le schéma national des infrastructures de transport, le SNIT, présenté en novembre 2011 par le précédent gouvernement, à quelques mois seulement des échéances électorales de 2012. Son montant était évalué à 245 milliards d’euros. Il visait des opérations diverses à effectuer sur vingt-cinq ans, sans hiérarchisation des projets ni solution de financement en vue de leur réalisation.
C’était en fait la « liste du père Noël », qui ne portait pas sur l’ensemble des projets d’infrastructures du territoire dits « particulièrement structurants » : elle agrégeait une kyrielle de projets, sans capacité de mise en œuvre. Et je passe sous silence les promesses entendues non réalisables et nuisibles, à terme, pour la crédibilité des gouvernants. Il s’agissait ainsi de 28 projets de développement ferroviaire représentant un linéaire de l’ordre de 4 000 kilomètres de lignes nouvelles, de 11 projets de développement portuaire, de 3 projets de voies d’eau à grand gabarit, de 28 projets routiers… N’en jetons plus !
Je ne puis m’empêcher de rapprocher ce catalogue et son coût exorbitant des scénarios présentés par la commission Mobilité 21. Dans le rapport rendu public le 27 juin 2013, nos collègues reviennent à la réalité, ce dont je les félicite, en prévoyant une contribution de l’État aux projets de transport qui soit comprise entre 2, 1 et 2, 5 milliards d’euros en moyenne annuelle sur les trente prochaines années.
Ce sont déjà des niveaux très élevés, puisque l’AFITF dépense en moyenne, depuis 2005, un peu moins de 2 milliards d’euros par an. La suspension provisoire, du moins je l’espère, de l’écotaxe vient évidemment bouleverser le montant des ressources de l’agence. Je souhaite, comme beaucoup, que l’écotaxe ou une taxe poids lourds soit réactivée.
Le Gouvernement, au travers de votre action, monsieur le ministre, s’est mobilisé pour mieux identifier les besoins et définir l’avenir des infrastructures de transport. Comme je l’ai rappelé en préambule, j’attendais depuis longtemps que l’État s’engage, pour ce qui concerne le fret, pour la ligne Lyon-Turin, dont la réalisation a été autorisée par le Parlement français en novembre dernier.
Le métro automatique du Grand Paris Express est désormais lancé, avec un achèvement prévu en 2030. J’ai lu récemment dans la presse, et sans doute le confirmerez-vous, monsieur le ministre, que le projet de liaison entre la gare de l’Est et Roissy est ressorti des cartons dans lesquels il était enfermé depuis plus de dix ans.