Intervention de Frédéric Cuvillier

Réunion du 6 février 2014 à 15h00
Débat sur l'avenir des infrastructures de transport

Frédéric Cuvillier, ministre délégué :

Je le répète avec force, mais je sais que cet engagement est largement partagé dans cet hémicycle.

Je tiens à évoquer un autre point, sur lequel les CPER doivent, à mon sens, insister : c’est le caractère intermodal des infrastructures, et je suis sûr, monsieur Dantec, que vous serez sensible à cette préoccupation. Il faut en effet démultiplier l’efficacité des financements. Il ne s’agit pas de mener, isolément, un plan ferroviaire, un plan routier, un plan fluvial. À l’inverse, il faut élaborer une véritable démarche concertée, mobilisant l’ensemble des acteurs.

Cher Ronan Dantec, j’ai entendu votre message. J’ai bien compris que, pour les membres du groupe auquel vous appartenez, le transport routier doit être inclus dans la recherche d’efficacité dont vous faites une priorité. Il convient en effet d’avoir une vision globale et en même temps adaptée à chaque territoire, au plus proche de celui-ci. C’est à cet équilibre qu’il nous faut toujours être attentifs.

Conformément aux légitimes demandes exprimées par les collectivités elles-mêmes, un appel à projets a été lancé pour les transports collectifs en site propre, les TCSP. Je l’ai déjà dit à cette tribune : il s’agit là d’une des rares réussites du précédent gouvernement en matière de transports. Aussi avons-nous tenu à poursuivre ce travail, en l’étendant, au-delà des sites propres, aux différents types de mobilité. Je songe au transport par câble, qui peut représenter une solution pour certains territoires. Je songe également au vélo, aux circulations douces en général, bref à tout ce qui permet de faciliter la mobilité de nos concitoyens. En tout, cent vingt collectivités ont répondu à cet appel !

Le développement des différents types de mobilité constitue, en lui-même, un véritable succès. Encore faut-il pouvoir passer de la théorie à la pratique. Tant d’initiatives existent, comme l’autopartage ou le covoiturage ! Sans aller plus avant dans le détail, je souligne simplement que l’autopartage permet de limiter sensiblement l’encombrement des centres villes : grâce à l’autopartage, là où il y avait huit déplacements en voiture, on n’en compte plus que deux, ce qui permet au passage à ceux de nos concitoyens qui pratiquent cette formule de réduire sensiblement leur consommation d’énergie.

À ces initiatives s’ajoutent les grands projets.

Rien ne peut se faire au détriment des mobilités quotidiennes, de l’équilibre et de l’égalité des territoires.

Je l’ai déjà dit : nous n’abandonnons aucun chantier. Nous souhaitons simplement rendre les programmes futurs réalisables. De fait, il faut adapter ces grands projets aux infrastructures et aux réalités du pays, notamment sur le plan économique.

Alors même que nous nous attendions à une année difficile sur le front du transport aérien, Aéroports de Paris a enregistré une hausse de 1, 7 % de sa fréquentation. Un aéroport comme celui de Nantes a vu le nombre de ses passagers augmenter de plus de 8, 2 % en 2013 par rapport à 2012.

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