Il y a dans ce texte des choses très intéressantes où tout le monde peut volontiers se retrouver, notamment l'affirmation claire du rôle de la région - malgré quelques tentations de recentralisation - et l'article 1er qui prévoit un compte personnel de formation. Ceci dit, compte tenu de la répartition des articles entre les différentes commissions, je ne trahis pas de secret en disant qu'il y aura sûrement une demande de vote différencié.
Le rapporteur a indiqué que 24 milliards d'euros étaient consacrés à la formation professionnelle. Nous avons le sentiment que l'ensemble du dispositif correspond à une réduction de l'enveloppe globale, de l'ordre de 5 ou 6 milliards d'euros : le rapporteur partage-t-il cette analyse ?
Nous relevons par ailleurs deux défauts. Il y a d'abord le problème du droit à la formation des chômeurs. Nous savons qu'entre un tiers et 40 % des chômeurs ont besoin d'une formation, mais cela ne semble pas être la priorité de votre dispositif - et c'est peut-être même une régression compte tenu du peu de moyens affectés. La formation est pourtant un élément très important pour résoudre le problème de l'employabilité des chômeurs. Le deuxième problème est celui des CFA, que chacun sait en difficulté : pour nous, le texte va plutôt dans le mauvais sens, en dépit du très bon travail effectué par le rapporteur. Pour résumer, le texte contient de très bons dispositifs, mais d'autres sont un peu plus idéologiques.