Avec FO et SUD, nous avons une plateforme et des orientations communes. Nous avons discuté très longuement pour revenir sur la réforme Darcos et maintenir les conditions de travail des personnels. Quand le décret sur les nouveaux rythmes a été publié en janvier 2013, des manifestations assez importantes se sont tenues, mais on nous a reproché de nous inquiéter par anticipation, alors qu'il aurait fallu attendre la mise en oeuvre de la réforme. De fait, à la rentrée 2013, nous étions très loin de l'objectif gouvernemental annoncé d'une application dans la moitié des écoles. Et là où la réforme a été adoptée, des mouvements sociaux sont apparus, impliquant les enseignants et les personnels territoriaux qui ont refusé la modification de leurs conditions de travail.
Selon un sondage, 69 % des Français estiment que la réforme ne devrait pas être généralisée. Or, nous avons l'impression d'un ministre arc-bouté sur ses certitudes. Nous avons essayé d'entamer des discussions, mais nous nous sommes heurtés à une généralisation à marche forcée. Sur un sujet qui faisait initialement consensus, nous sommes arrivés à un point de blocage. Quand une réforme soulève un refus aussi large, il serait souhaitable de reprendre le dialogue. Notre sentiment est celui d'un gâchis extrêmement fort.