Intervention de Bernard Lempereur

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 5 février 2014 : 1ère réunion
Audition de Mm. Bernard Lempereur et norbert trichard du syndicat national unifié des directeurs instituteurs et professeurs des écoles de l'enseignement public snudi-fo mmes françoise harl co-secrétaire de la fédération des syndicats sud éducation et sabine duran représentante départementale et M. Patrick Désiré secrétaire général de cgt educ'action

Bernard Lempereur, syndicat national unifié des directeurs, instituteurs et professeurs des écoles de l'enseignement public (SNUDI-FO) :

mais la situation s'est aggravée, du fait des horaires qui ont été imposés. On demande aux enseignants de mutualiser le matériel scolaire, qui peut maintenant servir également pour les activités périscolaires, ce qui est une source de confusion.

Enfin, des problèmes d'hygiène et de sécurité se posent. La salle de classe doit être libérée pour les activités péri-éducatives sans que le ménage soit fait, et il est fréquent que les enseignants retrouvent alors une salle de classe très sale le lendemain.

Le système mis en place a tout bouleversé. À Paris, les agents municipaux ont vu leurs horaires de travail et leurs modes d'organisation chamboulés, alors qu'il est demandé aux agents spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) de participer aux activités périscolaires.

Nous sommes ainsi arrivés à un point de rupture pour l'école. Nous souhaiterions que le ministre de l'éducation et les parlementaires prennent conscience de l'ampleur du problème. Les enseignants sont « au bout du rouleau », comme le montre un taux d'absentéisme beaucoup plus élevé que les années précédentes.

De nombreux incidents nous ont été signalés en matière de sécurité depuis la mise en place de la réforme, alors que les élèves terminent leurs cours plus tôt.

En septembre, le maire de Paris Bertrand Delanoé avait déclaré que la rentrée 2013 avait été la meilleure qu'il ait connue. Puis, en décembre, il avait déclaré qu'il était exact d'affirmer que la réforme avait exacerbé les souffrances et les insatisfactions. Force est de le constater. Le maire de Paris a aussi affirmé qu'il fallait clarifier le rôle de chacun et veiller à la place des activités périscolaires. C'est bien ce que nous expliquons depuis le début, selon un constat qui est de plus en plus largement partagé.

Il faut porter un coup d'arrêt à cette réforme. La demande de la grande majorité des enseignants va en ce sens, alors que de plus en plus de parents et d'élus s'inquiètent pour la rentrée prochaine. Ne voit-on pas le ministère de l'éducation nationale s'apprêter à accorder une dérogation à Munster pour une semaine de sept demi-journées ! Tout devient possible, et ce sont les collectivités locales qui commencent à déterminer les obligations de service en fonction du PEDT.

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