J'en reviens au projet éducatif territorial. Nous l'avons accueilli avec d'autant plus de bienveillance que, depuis vingt ans, nous travaillions déjà dans cette perspective territoriale. Mais l'Éducation nationale a très vite démontré qu'elle n'était pas guérie de son virus consistant à vouloir contrôler tout ce qui lui échappe. Par ailleurs la CAF, qui finance les ATSEM, a demandé à être signataire des projets, puis a conditionné son aide à l'existence d'activités périscolaires dans les projets... Le projet éducatif territorial est prévu par la loi, et nous nous y attelons, mais ce document est d'abord un projet, pas un outil de contrôle des collectivités locales par l'État ! Nous retrouvons ici une sorte de défiance des services de l'État envers les collectivités locales, qui se traduit par une volonté de contrôler des compétences qui sont pourtant celles des collectivités.