Intervention de Antoine Dulin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 26 février 2014 : 1ère réunion
Audition de Mm. Antoine dulIn et allain bougrain-dubourg rapporteurs d'un avis du conseil économique social et environnemental cese sur « l'éducation à l'environnement et au développement durable tout au long de la vie pour la transition écologique » accompagnés de Mme Anne-Marie duCroux présidente de la section de l'environnement du cese

Antoine Dulin, co-rapporteur du CESE :

Il s'agit de ma première audition devant le Sénat. Je fais partie des jeunes de moins de trente ans qui siègent au CESE.

En matière d'éducation à l'environnement et au développement durable, nous nous sommes interrogés sur la formation initiale, en nous appuyant sur les travaux de Jacques Moret, recteur de l'académie de Poitiers, qui a travaillé sur l'éducation à la biodiversité. La formation initiale détermine l'entrée dans la vie active. Dans notre avis, nous avons distingué éducation formelle et éducation non formelle, portée par les mouvements associatifs.

L'éducation à l'environnement bénéficie du soutien de l'administration et elle pourrait s'épanouir dans le cadre du service civique.

En juin 2013, le Parlement a ajouté dans la loi de refondation de l'école une partie relative à l'éducation à l'environnement et au développement durable. Il était temps.

Nous avons émis plusieurs recommandations.

Nous estimons d'abord que l'éducation à l'environnement et au développement durable ne doit pas être une matière supplémentaire mais une discipline transversale partagée par les différents professeurs. Des enseignants que nous avons auditionnés nous ont indiqué avoir réussi à apprendre à compter à certains élèves en difficulté grâce au potager installé dans la cour de l'école.

Nous voulons que la thématique de l'environnement et du développement durable soit enseignée de la maternelle au lycée. Pourquoi ne pas revoir l'évaluation du brevet et du baccalauréat ? Une épreuve environnement et développement durable pourrait intégrer d'autres disciplines comme le français ou les mathématiques.

Les sorties nature et les classes découvertes devraient être systématisées afin que chaque élève fasse l'expérience du contact avec la nature, sans que le financement ni qu'une réglementation tatillonne empêchent ces sorties : les enseignants et les animateurs ne doivent pas les percevoir comme des risques potentiels.

Nous devrions aussi respecter un certain nombre de principes pédagogiques et déontologiques dans les classes en adhérant à une charte nationale qui mobiliserait les différents acteurs, associations et entreprises. Il faudra utiliser les projets éducatifs dans les territoires et le temps périscolaire au profit de l'éducation à l'environnement et au développement durable.

L'enseignement supérieur devra se renforcer autour du plan vert et l'éducation à l'environnement et au développement durable devra être au coeur de tous les cursus, notamment pour les formations d'ingénieurs et dans les écoles de commerce.

Nous avons également longuement réfléchi à la formation de nos élites qui doit se tourner vers l'éducation à l'environnement et au développement durable.

Cette dynamique doit être inscrite dans la formation initiale et continue des enseignants, notamment dans les nouvelles écoles qui se mettent en place.

Enfin, un effort spécifique doit porter sur l'outre-mer dont les richesses doivent être protégées et mises en valeur.

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