Intervention de Edmond Hervé

Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation — Réunion du 25 février 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Daniel Béhar géographe

Photo de Edmond HervéEdmond Hervé :

J'ai été très intéressé par les propos de M. Béhar mais je ne partage pas son analyse lorsqu'il dit que le niveau local n'a pas de fonction redistributive. Il n'y a en effet pas de gestion unique au niveau local. Lorsque vous faites une politique de logement, je vous garantis que l'on peut avoir une fonction de redistribution. La maîtrise du foncier est fondamentale. Vous impactez l'agriculture et l'économie. On peut multiplier les exemples. En outre, pour moi, nous ne sommes plus dans une politique de « des centralisations ». Il y a d'authentiques politiques territoriales, bien qu'il y ait encore des efforts à faire en matière de décentralisation.

Par ailleurs, ce que je regrette dans l'évolution de la fonction préfectorale, c'est que les préfets ne jouent plus un rôle de transversalité. Dans certains départements ou régions, vous avez des préfets qui restent en place moins d'un an. Ce n'est pas possible ! Les présidents de région, de département ou d'intercommunalité peuvent jouer ce rôle de transversalité, à condition qu'ils se l'approprient. Certes, il ne faut pas singer l'Etat, mais un schéma prescriptif implique un pouvoir réglementaire. Enfin, nous ne devons pas oublier que nous ne sommes pas dans un État fédéral. Je reste très attaché à la décentralisation, car c'est aussi une forme de démocratisation du pouvoir décisionnel, qui est d'autant plus forte qu'il a été mis fin au cumul des mandats.

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