Intervention de Françoise Cartron

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 19 février 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Patrice Weisheimer secrétaire général du syndicat de l'éducation populaire sep-unsa Mm. Ahmed Hamadi et bouziane brini de l'union des syndicats des personnels de l'animation des organisations sociales sportives et culturelles uspaoc-cgt ; mmes catherine sergent secrétaire générale adjointe en charge de l'animation et béatrice beth-desmazieres du syndicat national des artistes et des professionnels de l'animation du sport et de la culture snapac-cfdt

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteure :

Je voudrais revenir sur quelques points transversaux qui ont été évoqué dans chacune de vos interventions. Vous avez pointé le manque de concertation préalable. N'avez-vous pas pourtant été invités à participer à la concertation sur la refondation de l'école menée à la Sorbonne sous l'égide du ministre de l'éducation nationale durant l'été 2012 ? À cette occasion, les ateliers consacrés aux rythmes scolaires s'étaient conclus par une demande unanime de réorganisation de la semaine scolaire. Par ailleurs, il me semble que certains de vos propos recèlent une certaine contradiction. D'un côté vous refusez l'imposition d'une norme unique partout sur le territoire et vous souhaitez une adaptation aux circonstances locales. De l'autre, vous déplorez les disparités entre les écoles que générerait la réforme des rythmes scolaires. Comment entendez-vous réconcilier ce désir d'adaptation locale et la lutte contre les inégalités ? Avez-vous le sentiment que l'école actuelle accorde à tous les mêmes chances de réussite ? Croyez-vous qu'elle propose partout la même offre éducative ?

La réforme des rythmes scolaires ne devrait-elle pas, au contraire, servir de moteur pour que les communes travaillent à un rattrapage accéléré dans les infrastructures scolaires et leur offre éducative en général ? Il existe déjà des activités périscolaires. Certaines communes proposent déjà des animations à la pause méridienne. Disposez-vous d'un état des lieux en ce domaine ? La réforme ne va-t-elle pas apporter de l'égalité là où règne subrepticement l'inégalité la moins républicaine ?

Il me semble que vous en restez à une vision très productiviste du périscolaire, comme s'il fallait faire toujours plus d'activités et toujours viser le plus haut niveau possible. Ne pensez-vous pas que les enfants sont suralimentés ? Faut-il vraiment, après l'école, continuer de les stimuler par un carrousel d'activités supplémentaires ? Ma conviction est que les inégalités d'accès à la culture et au sport doivent être réglées sur le temps scolaire, et non par des activités périscolaires dont ce n'est pas la fonction.

Enfin, une question spécifique pour Mme Sergent. J'aimerais qu'elle nous précise ce qu'elle entend par la notion d'heures obligatoires de TAP.

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