Nous regrettons, bien sûr, le manque de disponibilité des parents et la durée des journées des enfants, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut remettre en cause les activités périscolaires comme si elles constituaient une charge supplémentaire inutile. Si les intervenants sont formés comme nous le souhaitons, ils sauront prendre en compte la chronobiologie et ménager les enfants tout en accomplissant leurs missions éducatives. En matière de coéducation je ne partage pas complètement le point de vue de mes collègues. Là où les projets ont été ficelés brutalement en quelques mois comme à Paris, il est vrai que règne une défiance entre les différents acteurs. En revanche, là où existait historiquement une tradition de travail en commun, notamment au travers des contrats éducatifs locaux, comme en Alsace par exemple, les relations sont plus détendues et constructives.
Concernant l'articulation des différents rythmes scolaires, économiques et sociaux, force est de constater que chacun tente légitimement de faire valoir ses intérêts particuliers. Néanmoins, il faudra revoir la durée et le zonage des vacances scolaires et remettre sur la table la question du samedi matin. Les familles doivent aussi prendre conscience du temps passé par leurs enfants devant les écrans, ce qui peut les amener à se coucher très tard et à arriver à l'école fatigués le lendemain.