Je ne suis pas convaincu que notre métier consiste à optimiser fiscalement notre activité et à passer des heures avec des avocats pour réfléchir au montage le mieux adapté. Nous devons nous focaliser sur les affaires. J'ai simplement un reproche à adresser aux pouvoirs publics, à l'aune de notre propre expérience. Nous avons créé sept cents emplois en quatre ans et demi. Cette année, nous paierons 6 millions d'euros d'impôts sur le résultat, ce qui signifie que nous apportons des éléments positifs à notre économie. Parallèlement, nous avons subi dans l'année deux contrôles fiscaux et trois contrôles sociaux. Certes, l'activité doit être régulée. Néanmoins, nous avons perdu une multitude d'heures en contrôles et ça peut vraiment donner envie de quitter la France. Nous prenons des risques. Nous passons des nuits à travailler et à créer des emplois. Nous avons envie de davantage de simplicité. Je le répète : je suis convaincu que la régulation est nécessaire. Pour autant, la multiplication des contrôles sous le prétexte qu'une affaire fonctionne nous laisse penser que notre rôle consiste simplement à permettre à l'État de récupérer de l'argent. Depuis un an et demi, l'État cherche davantage encore d'argent par l'impôt tandis que nous sommes déjà extrêmement taxés. Il devrait plutôt nous féliciter d'avoir recruté sept cents personnes et nous proposer son aide pour recruter davantage encore. Malheureusement, cette position n'est pas d'actualité.
Ce pays est formidable. Il dispose notamment de nombreux ingénieurs de qualité. Le marché est prometteur. Nous devons simplement décider de marcher sur les pieds et non sur la tête. Or, c'est aux politiques qu'il appartient de nous aider à marcher sur les pieds.