Je suis d'accord avec Olivier Aizac. Je tiens à préciser également que le passage du délai de rétractation de sept à quatorze jours ne tient pas à la prise en compte d'éventuels achats compulsifs. Il résulte de la nécessité d'une harmonisation au niveau de l'Union européenne, avec la réglementation allemande notamment.
En outre, le fait d'estimer que le commerce électronique provoque davantage d'achats compulsifs consiste à considérer le consommateur comme une personne incapable. Autour de la table, nous sommes tous d'accord pour affirmer que, lorsque nous ne sommes pas satisfaits d'un site, nous passons à un autre. Telle est la force d'Internet. Nous n'avons jamais été aussi libres que dans ce monde ouvert. Chaque consommateur peut également donner son avis. Le consommateur est entièrement maître de son achat. Il achète en toute connaissance de cause. Je ne crois pas que l'on puisse aujourd'hui forcer l'achat en e-commerce.
La question de savoir comment utiliser les données pour proposer un produit mieux adapté au consommateur constitue, selon moi, un progrès. Je rêve pour ma part d'un réfrigérateur qui analyserait les codes-barres pour commander à ma place les produits manquants ou me proposer un produit analogue à celui que j'aime. Je considère qu'il s'agit d'un progrès, pas d'une incitation à la consommation. Considérer cet aspect comme un possible achat compulsif est, à mon sens, synonyme de peur du progrès. Je le répète : si vous vendez de mauvais produits aux consommateurs ou si vous les forcez à acheter, votre société ne grandira pas. Dans le cas contraire, s'il était possible de berner en permanence le consommateur, il serait facile de grandir.