Mesdames, messieurs, chers collègues, je suis heureux de vous accueillir à cet atelier de prospective consacré à un sujet particulièrement sensible : celui de la pauvreté.
En tant que délégation à la prospective, nous avons vocation à déceler les évolutions économiques et sociales afin d'en informer le Sénat. Et si ces transformations ne nous paraissent pas aller dans le bon sens, de susciter les textes de loi, les infléchissements de politique, les actions positives susceptibles d'en corriger, à moyen ou long terme, la trajectoire.
En l'occurrence, le phénomène de la pauvreté n'est pas nouveau, même dans nos pays riches. Mais ce qui a motivé l'initiative et la détermination à agir de notre rapporteur, Yannick Vaugrenard, c'est que l'on s'aperçoit que la pauvreté devient héréditaire : elle se transmet de génération en génération, comme le ferait une malédiction.
C'est pour briser cet enchaînement tragique que Yannick Vaugrenard a entrepris courageusement un travail très approfondi. Il n'a pas, bien sûr, la prétention d'avoir entièrement exploré ce domaine qui apparaît sans limite, mais, pour avoir suivi ses travaux, je sais combien il s'est attaché à consolider sa réflexion.
C'est Dominique Rousset, journaliste à France Culture, que nous connaissons bien et qui connaît aussi notre démarche prospective, qui animera nos débats, que je pressens très fructueux.
J'indique à mes collègues sénateurs que, à l'issue de cet atelier, je les garderai quelques instants, avec leur permission, pour que notre rapporteur leur présente son rapport. Je dois, en effet, requérir formellement leur autorisation de publication.
En attendant, je cède la parole à notre rapporteur.