Effectivement. Le Secours populaire compte un million de membres, ce qui représente un panel d'opinions très variées. Le poison de la stigmatisation du « pauvre qui préfère être pauvre plutôt que travailler » existe aussi chez nous. Il reste que de plus en plus de gens entendent notre appel. Je me suis rendu récemment dans deux départements, le Gers et le Gard, et j'ai rencontré de nombreuses personnes qui participaient aux collectes alors qu'elles étaient également dans le besoin.
Pour vous donner un autre exemple, nous organisons en ce moment une grande tombola populaire : le Don'actions. L'idée est de collecter des fonds pour la vie du Secours populaire, ce qui est complexe. Or certains vendeurs de billets de tombola sont des personnes en difficulté, selon notre idée du Dire pour agir.
Rappelez-vous que le programme du Conseil national de la Résistance s'intitulait Les jours heureux. Eh bien, au Secours populaire, nous développons cette idée que, même dans la pauvreté, il faut se battre, participer et travailler à des jours heureux.