Je suis d'accord avec l'analyse juridique exposée par M. Richard ; le Conseil constitutionnel sera en effet très probablement saisi. Contrairement à ce qu'a dit M. Grosdidier, aucune femme ne considère que l'IVG est un substitut à la contraception - sur la diffusion de laquelle nous devons certes faire des progrès - car l'IVG comporte des risques physiques et psychologiques. La rédaction retenue par l'Assemblée nationale confie toute la responsabilité du choix à la femme enceinte, ce qui est parfaitement justifié : à elle d'apprécier sa situation dans toutes ses dimensions. Rien n'est changé aux autres conditions d'accès à l'IVG que sont la durée de grossesse et le dialogue avec les médecins. Il ne s'agit donc pas d'un saut dans le vide. Je ne soutiendrai donc pas l'amendement.