Moi, je le connais, voyez-vous ! Ainsi je sais que, pour arriver à couvrir 85 % des foyers en TNT, 116 émetteurs terrestres sont nécessaires et que, pour couvrir 95 % des foyers, il faut 3 000 émetteurs terrestres supplémentaires, ce qui suppose des travaux pendant trois à quatre ans.
Or, moi, je ne veux pas que ces foyers restent aussi longtemps privés de l'accès à une télévision de qualité ! Au nom de la justice et de l'équité, je veux que, dès 2007, 100 % des Françaises et des Français aient accès aux dix-huit chaînes gratuites en qualité numérique. C'est pourquoi un bouquet satellitaire sans abonnement sera disponible au cours du premier semestre de 2007, ce qui permettra d'attendre sereinement l'installation des 3 000 émetteurs terrestres supplémentaires.
Voilà encore une différence entre vous et nous quant à la conception que l'on peut avoir de la justice et de l'équité entre les Français, de la solidarité à l'égard des plus modestes et des territoires les plus fragiles.
J'évoquerai pour terminer le grand chantier des contrats de projets, pour lesquels les travaux ont débuté en partenariat avec les collectivités locales dès le mois de mars. Ils arrivent à un stade proche de la conclusion.
Le montant total des mandats initialement confiés aux préfets s'élevait à 10, 56 milliards d'euros sur sept ans, soit 1, 5 milliard par an. Cela représente 200 millions de plus qu'en 2000-2006, à champ constant.
Cette enveloppe n'était évidemment pas figée. D'ailleurs, en septembre dernier, le Premier ministre a ouvert plus largement le champ de la négociation.
L'adjonction de ces moyens à ceux apportés par les collectivités et l'Union européenne rendra possible la réalisation de ces contrats de projets.
Madame Boyer, nous avons choisi de ne pas faire de politique d'affichage. C'est ce qui fait toute la différence entre vous et nous. Avec les contrats de plan, d'ailleurs condamnés par la Cour des comptes, vous avez fait de la politique d'affichage. Pour notre part, nous nous sommes inscrits dans une culture de contrats de projets, c'est-à-dire une vraie stratégie au service des territoires, au service d'opérations parfaitement identifiées, estimées et financées, contrairement à ce qui avait prévalu dans l'exécution des contrats de plan 2000-2007, pour lesquels il a fallu réparer tous les oublis.
De surcroît, pour être totalement efficaces et vertueux, nous nous sommes inscrits dans la stratégie de Lisbonne. Or ce n'est pas nous qui l'avons signée, c'est M. Jospin, quand il était Premier ministre !