Ce que vous venez d'évoquer me touche tout particulièrement, car j'ai été l'instigatrice de la première campagne d'information et de prévention contre le sida dans les Alpes-Maritimes dès 1990. D'ailleurs, mon doctorat d'État portait déjà sur la prévention. Je suis d'accord avec vous sur certains points que vous avez soulevés, s'agissant notamment des risques accrus d'isolement et de clandestinité qu'entraînerait la pénalisation du client. En revanche, si je partage votre préoccupation de défendre les droits des personnes se prostituant, je me demande quels sont, selon vous, leurs devoirs ? Car l'un ne va pas sans l'autre ! Quelles sont ainsi vos propositions ? N'oublions pas que la présence de personnes dans les rues de certains quartiers génère un certain nombre de nuisances pour le voisinage et peut, dans certains cas, constituer un trouble à l'ordre public. Que pensez-vous d'ailleurs de l'idée, entendue parfois, d'ouvrir des lieux spécifiques ? Ne pourriez-vous pas, en conséquence, vous appuyer sur l'actuel débat législatif pour être, à votre tour, force de propositions ?