Ceux qui se réclament des « travailleurs du sexe » représentent une infime minorité de la prostitution. La réalité, ce sont les réseaux de proxénètes, de plus en plus nombreux et violents, qui livrent de plus en plus de prostituées sur notre sol, des prostituées de plus en plus jeunes, obligées de vivre dans des conditions inhumaines - on l'a vu dans les actualités, des Chinoises vivent entassées dans une pièce, sans fenêtre... Oui, je crois qu'on peut comparer avec l'esclavage et que votre texte est une loi d'abolition, comme on l'a fait pour l'esclavage ou la peine de mort.
Nous savons bien qu'une loi ne changera pas les comportements ni toutes les réalités du jour au lendemain, mais votre loi posera un acte, elle entraînera des changements à plus long terme - parce qu'elle ouvre à l'empathie avec la personne prostituée et qu'elle s'en prend à ce sommet du triangle de la prostitution qu'est le client, lequel est aujourd'hui parfaitement tranquille.