Tout d'abord, à propos du « reste à charge » des propriétaires, l'ANAH et le Fonds d'aide à la rénovation thermique (FART) couvrent à eux deux, en moyenne, 60 % de la dépense. Mais ce chiffre recouvre des situations diverses. Ainsi, 17 % des dossiers, portés par des ménages très modestes, sont subventionnés à 100 %, toutes aides confondues.
En matière de simplification des dispositifs de soutien, il existe plusieurs pistes, sachant tout de même qu'il y a, d'une part, un « socle État » et, d'autre part, un ensemble d'aides en provenance des collectivités territoriales. Une piste audacieuse, en cours d'expérimentation, consisterait à confier à des sociétés d'économie mixte (SEM) locales la maîtrise d'ouvrage totale de ces aides : elles recevraient ainsi l'ensemble des subventions et seraient chargées de les distribuer. Ces SEM devraient, bien sûr, dialoguer avec les opérateurs et nous devrions, quant à nous, nous assurer de leur efficacité dans la détection des foyers les plus modestes qui auraient besoin d'un tel soutien.
Sur le FART, il faut bien dire que la montée en puissance a été très lente. Ainsi, en 2008, le montant total des engagements s'élevait à 41 800 euros ; en 2014, sur trois mois, nous en sommes à un peu plus de 25 millions d'euros.
Enfin, nous pouvons reprocher au CIDD de bénéficier aux contribuables concernés l'année suivant la réalisation des travaux, ce qui n'est pas un détail au vu du public visé.