Je ne vis pas sur la même planète que vous et je m'en excuse par avance auprès de nos brillants interlocuteurs. Je dirige depuis un certain nombre d'années une ville de 35 000 habitants, dans une agglomération de 200 000 habitants. Nous n'avons jamais pu engager une procédure valable avec l'ANAH sur un projet de remise en état d'une copropriété dégradée. Trop souvent, les diagnostics concluent que les habitats ne sont pas assez dégradés pour effectuer des rénovations et les logements sont ensuite parfois rachetés par des marchands de sommeil. Or, il faut intervenir au bon moment, sous peine de bloquer tout le système. Je peux cependant témoigner que, lorsque l'on s'y prend à temps, on parvient à réaliser des réhabilitations de copropriétés, et même sans l'aide de l'ANAH, avec des propriétaires motivés, des syndics qui coopèrent et des banquiers conciliants. Il ne faut pas oublier que, au sein des copropriétés, les ménages rencontrent des situations très différentes : la répartition du financement des rénovations doit donc être adaptée à ces différentes situations.
Les copropriétés dégradées doivent développer les réseaux de chaleur avec la biomasse - seul outil pour réaliser des économies de 30-35 % sur les charges énergétiques - et conjuguer cela avec d'autres économies d'énergie.
Enfin, je souhaiterais savoir combien de dossiers ont été accordés par l'ANAH dans mon département.