Je n'insisterai pas trop sur le rôle de l'ANAH. Personnellement et par expérience, je peux témoigner que l'agence joue un rôle important et attendu dans nos territoires. J'insisterai davantage sur l'aspect opérationnel. Chaque territoire à ses spécificités s'agissant de l'habitat collectif. Pour ma part, je viens d'une région plutôt rurale où, compte tenu de la nature de l'habitat et des délais qui ont couru depuis les dernières rénovations, la demande des particuliers qui sollicitent ces aides est forte. Or, on constate que les délais indiqués aux personnes intéressées sont relativement longs, pour des questions budgétaires ou techniques.
J'ai également le sentiment - c'est probablement un mal français - que l'on introduit systématiquement de la complexité dans nos démarches. Il faut donc s'efforcer de raccourcir les délais et de rendre plus efficaces nos interventions.
Par ailleurs, je rejoins totalement les appréciations de Jean Germain sur le secteur du bâtiment.
Je suis surpris par le nombre d'aides proposées par les collectivités territoriales en complément de celles de l'ANAH. Pour ma part, je ne suis pas un fervent partisan de la clause de compétence générale. Le fait qu'elle existe introduit certainement de la complexité dans le montage des dossiers. Mais il faut cependant que les collectivités puissent intervenir, tout en faisant en sorte de rationaliser tout cela, notamment la multiplicité des intervenants qui allonge considérablement les délais.
Enfin, s'il faut faire des économies, elles ne doivent pas se chercher du côté des investissements productifs, mais du côté du fonctionnement. C'est un grand chantier.