Je ne dis pas le contraire, monsieur le sénateur, mais il me semble utile de prendre en compte cette équation, qui repose sur une projection sur trois ans des tarifs de l'énergie, en retenant l'hypothèse d'une augmentation des tarifs du gaz identique à celle des tarifs de l'électricité. Cela étant, il n'en demeure pas moins que les travaux de rénovation énergétique doivent être encouragés, pour toutes les raisons qui ont été indiquées, y compris quant à leurs effets sur l'emploi ou la balance commerciale.
En tout état de cause, le CIDD doit être ciblé sur les opérations qui ne pourraient être effectuées sans cette aide.
S'agissant de la précarité énergétique des plus pauvres et du taux d'écrêtement des aides, il est indispensable de réaliser la rénovation des « passoires thermiques », non seulement d'un point de vue social, dans la mesure où ces ménages seront les premiers concernés par l'augmentation des tarifs de l'énergie, mais également parce que cette action constitue une condition de réussite de la politique énergétique globale. Il est nécessaire de traiter cette cible prioritaire et il ne me semble pas absurde pour y parvenir d'aboutir à un taux de 100 % d'aides publiques, dès lors que les travaux sont réellement effectués.