Monsieur le ministre, vous êtes assis au bureau de M. de Vergennes, dans le fauteuil de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, vos illustres prédécesseurs, ce qui est sans doute à la fois très confortable, mais aussi fort incommode, car aujourd'hui la réalité diplomatique de la France n'est plus celle des rois, de l'Empire ou de la Restauration, ni celle de la présidence du Général de Gaulle. Notre pays n'occupe plus la même place dans le concert des nations.