Je rebondis sur le propos de notre collègue Alain Chatillon. Ne caricaturons pas l'Europe ! Le dossier des OGM est régulièrement traité au niveau européen et la France est toujours très présente sur le sujet, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle et la couleur politique de nos représentants.
L'arbitrage sur les OGM est rendu complexe par une dichotomie profonde entre les visions française et anglo-saxonne de l'intérêt public. Nous pensons que l'intérêt public doit être porté par la puissance publique, tandis que les Anglo-saxons estiment que la transparence sur l'information doit permettre à chacun de faire un choix éclairé. C'est d'ailleurs les difficultés que nous avons rencontrées au sujet de l'étiquetage : le principe de transparence nécessite une fiabilité des informations qui est insuffisante dans le cas des OGM, car les quantités sont bien souvent indétectables.
Cependant, la recherche et la science doivent se poursuivre et se développer. Ce débat est historique et nécessite certes une harmonisation des positions au niveau européen, mais la France est présente dans ce débat et a déjà fait beaucoup.