Intervention de Marie-Christine Blandin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 29 avril 2014 : 1ère réunion
Rapport public pour l'année 2013 — Audition de M. Olivier Schrameck président du conseil supérieur de l'audiovisuel csa

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin, présidente :

Nous sommes réunis aujourd'hui pour procéder à l'audition de M. Olivier Schrameck, président du CSA, qui est venu nous présenter le rapport public du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Cette audition publique est une application directe de la loi du 15 novembre 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public qui a modifié l'article 18 de la loi du 30 septembre 1986. Elle nous fournit également l'occasion de dresser un premier bilan de votre action à la tête du CSA.

Avant de vous inviter à nous présenter votre rapport, je rappellerai très rapidement quelques éléments de contexte.

Sur le plan économique, la dégradation de la conjoncture a des conséquences sur les diffuseurs audiovisuels à travers la baisse des recettes publicitaires. Nous avions longuement débattu de ce sujet lors de l'examen du projet de loi. Il est d'une actualité brûlante, puisque, si j'en crois la presse, le CSA doit procéder d'ici quelques jours à l'audition d'une des chaînes directement intéressées par le passage du payant au gratuit.

Autre sujet important, la convergence à laquelle on assiste entre la télévision et le numérique et ses conséquences pour la production française. Il est fondamental que les éditeurs et les chaînes s'approprient ces nouveaux usages afin de répondre au mieux aux attentes du « citoyen-téléspectateur-internaute ».

J'en viens maintenant plus précisément à votre rapport, monsieur le président. Il ne comprend pas moins de 23 propositions pour rénover profondément la régulation de l'audiovisuel à l'heure du numérique. Nous respectons l'indépendance de l'autorité indépendante que vous présidez... Mais vous vous êtes livré à un travail de législateur déconcertant... Je serais tentée de vous demander quelles sont les compétences du Parlement que vous revendiquez.

Et puis, si la régulation économique du secteur est fondamentale, la question des contenus, notamment culturels, et de la place des femmes au sein des programmes ne l'est pas moins.

Législateurs nous avons une fine connaissance de l'espace hertzien et des règles de concurrence. Mais élus de terrain nous sommes aussi porte-parole des spectateurs déçus, déçus de chaînes privées diffusant des heures durant des émissions du niveau du Nouveau Détective, déçus de jeux abêtissants et télé-réalité, déçus d'une vision de l'histoire, y compris sur les chaînes du groupe France Télévisions, plus inspirée de la ligne éditoriale de Gala que de la culture des peuples des siècles passés.

Mais je ne veux pas anticiper sur les questions que mes collègues ne manqueront pas de vous poser et je vous laisse tout de suite la parole.

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