Intervention de Yves Daudigny

Réunion du 16 juin 2010 à 14h30
Débat sur les retraites

Photo de Yves DaudignyYves Daudigny :

Elles ne changent donc rien aux raisons pour lesquelles j’ai tenu à m’exprimer à cette tribune.

Depuis que la question des retraites a été « lâchée » – j’utilise ce mot à dessein – aux appétits médiatiques des commentateurs, j’ai en effet été doublement frappé, d’abord par l’aspect technique sur lequel le projet du Gouvernement s’est focalisé et comme sclérosé, au point de se réduire, ces derniers jours, dans l’attente de l’oracle élyséen, à cette seule question : 62 ou 63 ans ?

J’ai été ensuite spontanément effrayé, comme chacun – mais n’est-ce pas là exactement le but recherché ? –, du ton et du vocabulaire proprement alarmiste de la majorité des discours, assailli et assommé de projections catastrophes et de chiffres abyssaux.

Cet art de la dramaturgie érigée en méthode de gouvernement n’est pas pour nous surprendre. Elle a été éprouvée s’agissant du service public hospitalier ; elle est appliquée aux collectivités territoriales et à la sécurité sociale ; elle est fortement envisagée pour l’éducation nationale.

La méthode est simple : c’est celle du pompier pyromane qui met le feu, sonne l’alerte et vous propose son aide pour achever l’édifice !

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