Nous avons déjà eu ce débat à la fin du mois de janvier avec le Président de la République, qui avait employé le terme de « fusion » lors de sa conférence de presse. A l'occasion de la réunion du conseil stratégique de la dépense publique, j'avais mentionné l'impossibilité, à mon sens, de ne procéder qu'à des fusions.
Le Premier ministre a volontairement utilisé l'expression « bassin de vie » lors de sa déclaration de politique générale. Nous souhaitons travailler sur cette notion, car certains vivent dans une intercommunalité, leurs enfants sont scolarisés dans une autre, et ils travaillent eux-mêmes dans une autre région. Or, lorsque nous nous penchons sur les bassins de vie, notamment aux frontières des régions, nous manquons d'éléments de repères pour nos populations. Nous souhaitons donc favoriser les fusions lorsqu'elles sont opportunes, mais l'Etat doit aussi jouer son rôle. Il conviendra donc de fusionner, de redécouper et de réécrire des périmètres. L'Ile-de-France détient par exemple 31 % du PIB français et n'estime pas nécessaire de s'agrandir, ce qui peut sembler sage. D'autres régions font des demandes de réécriture totale. Nous aurions pu considérer que les élections régionales allaient servir à déterminer des périmètres, mais nous ne souhaitons pas que les élections régionales deviennent un référendum sur des identités.
Quelques délibérations ont déjà été adoptées par les conseils régionaux, ou le seront sous peu, et nous prendrons en compte toutes les propositions, dans un travail aussi fin que possible. Nous pourrons d'ailleurs revenir sur ce sujet précis devant la délégation, lorsque les travaux auront avancé.