Intervention de Jacky Le Menn

Réunion du 16 juin 2010 à 14h30
Débat sur les retraites — Débat interactif et spontané

Photo de Jacky Le MennJacky Le Menn :

Après avoir écouté mes collègues en commission des affaires sociales et dans le cadre de la MECSS, je pensais les entendre prendre position concernant les propositions de l’excellent rapport réalisé par la mission, afin de faire avancer les discussions.

Par exemple, nous aurions pu parler de l’âge légal de départ à la retraite d’une manière relativement neutre, de la mise en œuvre de la politique de l’emploi des seniors qui devait l’accompagner, de la prise en compte de la pénibilité, des carrières longues ou de la sanctuarisation du fonds de réserve pour les retraites.

Nous n’avons pas dit un mot de l’épargne retraite ni de l’insertion des jeunes. D’une manière plus large, nous n’avons pas parlé du changement prévu à terme dans le cadre de ce rapport, à savoir le passage d’un système paramétrique, dont on voit bien les limites, à un système différent, puisqu’il s’agit d’une réforme systémique. Nous aurions pu évoquer les comptes notionnels.

Nous avons assisté à une avant-première du débat qui doit avoir lieu au mois de septembre. Le projet de loi n’étant pas encore mis sur la table, personne n’a pu affûter ses arguments.

Nous avons de quoi répondre à ces propositions, mais, monsieur le secrétaire d’État, ne soyez pas hâtif dans vos réponses ! Le parti socialiste, que vous avez beaucoup « arrosé » en cette fin d’après-midi, n’a, vous semble-t-il, rien fait ! Cette discussion a pris des airs de Tartarin de Tarascon : « Nous, on agit ; eux, ils n’ont rien fait ! »

Nous allons faire des propositions lorsque nous étudierons votre texte au mois de septembre ! Vous nous l’avez dit ce matin, le projet exposé aux journalistes est encore susceptible d’être amélioré à l’issue du dialogue. Nous en jugerons.

Nous avons tout mélangé sans réellement avancer pour proposer à nos concitoyens la réforme qu’ils attendent.

À gauche, nous sommes également extrêmement soucieux des deniers publics. Je siège à la commission de la dette sociale et j’écoute avec beaucoup d’attention M. Baroin et les experts qui l’entourent, comme les présidents de la CADES et de l’ACOSS que nous entendions hier soir.

Tout cela nous permet de réfléchir et nous formulerons des propositions. Mais, que diable, pourquoi s’emballer et faire le débat par anticipation aujourd’hui alors que nous avons beaucoup à dire à propos de l’excellent rapport de la MECSS ?

Dans le cadre de cette mission, j’ai d’ailleurs assisté à de nombreuses auditions et je remercie nos collègues rapporteurs qui ont réalisé cet important travail.

Nous pourrions aller beaucoup plus loin !

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