La loi de refondation de l'école comprenait deux volets majeurs : les rythmes scolaires et l'école numérique. Certes, le retour des cinq matinées de travail scolaire a de l'intérêt, mais le potentiel d'enrichissement des méthodes éducatives que représente le numérique est plus important que celui des activités périscolaires. Leur qualité variable est un facteur d'inégalité sociale et territoriale : dans les Yvelines, les enfants de tel village doté d'un club hippique pourront faire du poney, ce que ne feront pas les enfants des Mureaux... Plutôt que d'abonder un fonds d'amorçage, l'argent public, si rare, ne pourrait-il pas plutôt financer les équipements et la formation pour l'école numérique ? Cela ne risquerait pas au moins d'augmenter les inégalités. En tant que maire, j'ai choisi de ne pas déployer d'activités périscolaires, mais plutôt d'investir dans l'école numérique, et je ne bénéficierai pas du fonds d'amorçage ; c'est injuste ! Je regrette que cette question n'ait pas été assez abordée. Nous aurions pu ouvrir le fonds d'amorçage à des communes qui donnent la priorité au deuxième volet de la loi.