Cette discussion est très intéressante. Je rejoins les propos de Jean-Pierre Siutat. Les collectivités sont davantage placées dans l'accompagnement que dans la définition du projet, ce qui explique sans doute que nous nous trouvions dans cette situation. Les structures et organisation sont en cause. Nous sommes partenaires, mais nous ne décidons pas ensemble. Aujourd'hui, nous ignorons l'ambition de la France en matière de développement du sport professionnel. Or, les collectivités pourraient s'y rapporter pour réfléchir. Il ne s'agit pas d'une critique ; le sport est ainsi organisé.
Toutes les questions tournent autour des équipements et des moyens financiers par rapport à une ambition européenne. Peut-on vivre un championnat national sans ambitions européennes ? Nous parlons beaucoup de l'excellence des pays européens, mais leur organisation du sport est très différente. Nous sommes excellents en matière de formation et de proximité, ce que nous ne retrouvons pas à l'étranger. Nous n'avons jamais réellement approché ce paradoxe. Compte tenu des investissements engagés, les élus se posent de nombreuses questions. Il est nécessaire de leur expliquer les raisons de ces besoins parfois jugés pharaoniques et les objectifs fixés pour le sport et pour le pays.
Nous avons peu évoqué le secteur économique. Les différences avec le reste de l'Europe sont également marquées sur ce point. Leur secteur économique est bien plus engagé financièrement dans le sport professionnel. Peut-être n'arrivons-nous pas à définir une ambition plus globale.