Intervention de Roland Courteau

Réunion du 21 mai 2014 à 14h30
Débat sur le climat et l'énergie en europe

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, est-il exagéré de considérer que le sort du monde se joue en partie aujourd’hui dans la capacité des pays, des villes et des territoires à se mobiliser dans la lutte contre le changement climatique ?

Les dégâts survenus un peu partout en France, en Europe et dans le monde à la suite des inondations, ouragans, canicules, sécheresses et autres catastrophes climatiques ont démontré la vulnérabilité des sociétés humaines face à la force de la nature lorsque ces sociétés vivent dans le déni de l’environnement.

Notons que le changement climatique est d’ores et déjà une réalité en Europe et dans le monde. Le mal est déjà fait, en partie du moins. Agissons donc pour qu’il n’y ait pas d’aggravation.

Nous avons deux obligations : d’une part, réduire les émissions de gaz à effet de serre – c’est l’un des engagements européens ; d’autre part, anticiper les conséquences sur l’environnement et les modes de vie, autrement dit évaluer les impacts possibles, prévoir les adaptations et les coûts associés. C’était d’ailleurs l’objet de l’une de mes propositions d’étude, qui est restée sans suite.

L’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique évalue le déficit en eau en 2050 à quelque 2 milliards de mètres cubes. Le coût des dommages aux logements lié à l’aléa retrait-gonflement des sols argileux pourrait être multiplié par 3 à 6. Les risques côtiers liés à la montée du niveau des mers pourraient coûter jusqu’à 15 milliards d’euros d’ici à 2100 en Languedoc-Roussillon du fait de la destruction de logements. Nous savons que, selon certains scénarios, si rien n’est fait, Paris pourrait connaître en 2100, un climat comparable à celui de Cordoue actuellement.

Enfin, un récent rapport estime que, d’ici à 2030 ou à 2040, le monde devra dépenser 200 milliards d’euros par an pour s’adapter à ce changement climatique.

Mais le sort de la planète n’est pas uniquement l’affaire des gouvernements, même si le rôle de l’État et de l’Union européenne est d’impulser, de programmer, de fixer des objectifs et d’aider financièrement à les atteindre. Nous devons tous être acteurs du développement durable : Europe, gouvernements, collectivités territoriales, associations, partenaires socio-économiques, citoyens.

Pour nos populations, hélas, trop souvent, l’énergie va de soi ! Il y a toujours de l’essence à la station, de l’électricité dans chaque prise de courant, du gaz à la cuisine et dans la chaudière… Bref, l’énergie est tellement banale qu’on la gaspille sans s’en rendre compte.

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